Sexologie

Quel est l'intérêt pour vous de lire cet écrit ou d'écouter le podcast sur la sexualité ? De la simple curiosité ou une envie forte et urgente de comprendre et d'analyser les symptômes que votre corps exprime à l'endroit le plus intime.

Commencer par l'histoire de la sexualité, ou encore commencer par les symptomes sexuels que l'on amène dans les cabinets des sexologues, les troubles erectils, les troubles voir abscences totales de désir, anorgasmies, ejaculations prematurées, parler d'une misère sexuelle ou la sexualité s'apauvrit avec le temps. J'ignore, par quoi me faut-il commencer cet écrit, mais il y a surement un fil conducteur dans tout cela. L'histoire de la sexualité influencerait-elle notre sexualité aujourd'hui ?

Existerait-il une autre façon de « faire l'amour » ? Si vous êtes de celles ou ceux dont l'ennui , abscence de désir, de resssenti ou encore que ca enerve, dégoute quelquefois, voir souvent, peut- être trouverez vous dans mes propos de quoi y trouver de l'interêt et peut être même une reflexion nous indiquant qu'il est bon de nous rediriger vers une sexualité de la relation. La relation à soi et à l'autre, du moins avoir la pleniture du libre arbitre, du choix.

En 2000 ans les croyances sur la sexualité n'ont pas changé. Elles reposent sur la performance, et l'efficacité . Un homme qui ne bande pas, n'est plus un homme, peut être juste un sous homme, il se dit « que va t-elle penser de moi, elle va me quitter, et du côté de la femme « elle se remet en cause un homme ne bandant pas pour elle, « c'est que surement elle n'est pas désirable, pas belle... »
Toutes les histoires érotiques de l'antiquité reposaient sur ces croyances ; la qualité de l'erection et l'expression du désir.

De la préhistoire à l'antiquité , nous devons bien l'accepter, rien n'a changé aujourd'hui .

Un homme qui n' a pas d'érection ne se sent plus homme, n'est plus dans sa puissance, un état dépressif s'installe. Une femme qui ne sent pas désirée, se remet en cause, se sent rejetée.

Dans la sexologie moderne,ou on ne parle plus d'impuissance mais de dysfonctionnement érectil, on change les termes mais ça reste une sexualité ou l' obligation de résultat a pour consequence des échecs de performances, « je ne vais pas y arriver », mais arriver à quoi ?
On parle d'une sexualité pulsionnelle, liée soit à la reproduction ou à la force de la pulsion.

La sexualité est le reflet de notre éducation et de notre société. Une société en hyperexitation, qui ne jouit que du plaisir immédiat, suivit de près d'un etat depressif. L'intensité du plaisir immédiat est en pic, éphemère, et répond à la loi de l'accoutumance. Il en faudra un peu plus la fois prochaine.

Début du cercle vicieux des dépendances. Je vais reprendre les propos du Dr Christophe André, médecin psychiatre specialisé en psychologie positive, met en lien les dépendances et l'habituation hédonique. Lorsque l'on a tendance à vivre un bonheur, on constate que celui ci perd de son intensité avec le temps. Vous venez d'avoir votre contrat à durée indéterminée, contrat que vous attendiez depuis tellement longtemps, ou encore vous venez de changer de partenaire, il ,elle est forcement tellement mieux, plus facile, plus tout ! Nous constatons qu'après quelques temps l'habituation fait perdre l'intensité de la sensation . Si je pousse la porte des neurosciences, Sebastien bohler, évoque la mécanique même des cellules nerveuses. Elles fabriquent de ladopamine hormone du plaisir. La dopamine est un neurotransmetteur exitateur, elle joue un rôle complexe mais nous retrouvons dans son principal rôle une action directe sur le comportement, la motivation, le désir, et le plaisir. Quand nous vivons des expériences que le cerveau assimile au plaisir, la dopamine y est libérée. Si elle procure du plaisir, elle peut être dangereuse. Dans ce monde d'abondance ou tout est en libre service et la dopamine est facilement stimulée. Un coup de clic sur notre téléphone, tout arrive. Je précise tout arrive vite et même très vite, pas de frustration, pas d'attente. Les pulsions se réjouissent , elles sont entendues comblées, le manque ne manque plus !

Cette dose excessive, hyperstimule et hyperéxite le cerveau qui en demande plus encore.

Quand à la pulsion sexuelle, les sites porno n'ont jamais autant rapporté d'argent ; Savez vous que 35% des vidéos visionné sur internet sont des vidéos pornographiques. L'industrie du sexe est en plein essor. Le streaming gratuit compte quant à lui 300 000 visiteurs par seconde, ce qui représente en une minute, d’après ce chiffre, 18 millions de visiteurs.L'industrie du sexe est aussi importante que l'industrie des medicaments et des armes ;

Que faut-il penser?

La dependance à la consommation des sites porno, a un impact considérable sur la sexualité qu'il nous faut prendre au sérieux.Nous parlons de dépendance lorsqu'il y a une perte de contrôle, un usage compulsif c'est à dire,on ne peut pas s'empecher d'accèder à l'objet de dépendance, une envie irréversible de consommer, et enfin, dès que l'on a des conséquences sur sa vie sociale et physique, isolement et troubles sexuels avec diminution voir perte de désir pour son ou sa partenaire.

La sexualité pornographique a un impact sur l' échelle du plaisir.C'est un plaisir dont l'exitation est rapide, intense, mais aussi de courte durée. Le cerveau enregistre tout ce qui nous fait plaisir , on alors juste envie de recommencer. Vous pouvez prendre n'importe quel exemple dans votre vie personnelle. La maladie addictive nous éloigne de la sexualité d'amour et de la relation. Une sexulalité ou le désir nous manipule et nous rend esclave de lui-même. Perte de contrôle et de liberté.
Les hommes l'expriment plus souvent que les femmes, la masturbation , la pénétration est plus souvent pour liberer les tensions que pour éprouver du plaisir.

L'organe sexuel n'est pas dans le sexe mais dans la tête. Faire l'amour en étant dans sa tête , c'est pas simple, surtout si elle est pleine de peurs et d'anxièté. Nous ne sommes pas là non plus égaux dans la communication. Il y a rarement des problèmes sexuels, mais surtout des problèmes relationnels. L'éducation des petits garçons, ne donnent pas des hommes, encore aujourd'hui capable d' accepter la vulnérabilité. Parler de ses émotions et des soucis du quotidien c'est se donner à voir, à être vulnérable. « Arrête de pleurer, tu n'es pas un mec, tu es faible » des belles suggestions qui ont fait leurs preuves .

Les pensées non exprimées représentent une surcharge mentale , et les émotions retenues une surcharge corporelle.

Des hommes témoignent : « lorsque je me masturbe où que je suis dans un acte sexuel pur je ne pense plus et je suis juste bien » C'est ainsi que la sensation d'apaisement qui s'installe a un effet d'antidepresseur. La sexualité peut être une technique de relaxation et d'oubli.

Ainsi nous pouvons comprendre les troubles du désir chez certaines femmes ; Qui a envie de servir d'antidépresseur ?

On doit pouvoir maitriser nos pulsions, une pulsion sans conscience ce n'est pas de l'intelligence.
Notre cerveau intellectuel analyse et répond aux informations qu'il reçoit. Une forte intensité de stress, d'exitation le fait bugger. Plus de possibilités de réfléchir. Ce que l'on voit dans le « burn out » le cerveau ne peut plus penser, agir et impossible de se lever. Fatigué, usé il stoppe tout !
Mener sa vie sous l'influence des pulsions est risqué. Il s'agit d'avoir le choix, pour avoir le choix, quel détachement, quel espace de paix et de sérénité pour avoir le libre arbitre de vivre ce qui est bon pour soi et pour l'autre .

Nous connaissons et avons l'image d' une sexualité d'obligation de résultat, avec les symptômes qui en résultent peurs , anxiètés. Comment le plaisir et le désir peuvent s'installés dans cette relation.

Comment faire ?

Trouver un lieu où la parole peut se liberer, et où le corps puisse retrouver le désir de la vie.

Les symptômes sont identiques mais vous, vous êtes singulier, votre histoire est singulière. Donner des clefs, je n'aime pas ça, nous ne sommes pas des machines, par contre vous accompagné, , vous aider afin de rencontrer vos symptomes. Ils vous parlent, prenez ce temps !

Il y a tout un monde à l'interieur de nous, un monde à découvrir, une conscience a ressentir les états internes, les émotions, les sentiments.

Nous connaissons tous nos 5 sens : vue, odorat, toucher, goût, ouie, ce sont des sens externes, les sensations qui nous viennent de l'extérieur, mais nous avons un 6ième sens, fondamental pour ressentir le plaisir. Il se nomme le sens interocèptif. C'est le sens qui récupère les informations à l'interieur de notres corps. Se voir , se regarder en fermant les yeux. Les yeux de l'intérieur. Je ferme mes yeux, je ne vois pas mes jambes, mais je peux les sentir.

Il y a des personnes qui ne ressentent vraiment rien et ne peuvent s'appuyer sur les informations corporel. Elles vont donc avoir tendance à s'appuyer sur l'autre, et être dans le plaisir de l'autre, quitte à s'oublier totalement, mais ça ne marche pas toute la vie. Les enfants de la peur, deviennent souvent des adultes coupés de leurs corps, anesthésiés, impossible pour eux de ressentir , le désir, le plaisir, l'orgasme, mais la peur oui ! Je vais reprendre les dernières recherches sur le cerveau de l'enfant en dessous de 6/7 ans.Les maltraitances psychologiques, phrases d'humiliation, dévalorisantes : « tu es nul(nulle), tu n'y arriveras jamais, tu n'es qu'un (e)imbécile, les maltraitances physiques, sont des facteurs de stress entrainants des symptômes posts traumatiques ; le cerveau de l'enfant est immature et ne peut gêrer la surcharge emotionnelle de la peur. Il n'a pas d'autres possiblités que de crier, il hurle, de tétaniser, il est comme paralysé et se renferme sur lui même ou de s'enfuir om claque la porte et tourne le dos.

Les circuits neuronaux sont atteints avec une diminution des informations interoceptifs. Pour ne pas sentir , il se coupera de son corps.

La plasticité cérebrale permet de se reconstruire, dès que les besoins de valorisations sont de nouveau comblés. Réaprendre à libèrer les blocages, être connectés aux émotions et sensations, parler pour guerir les blessures de l'enfance permet d'accèder à une sexualité épanouissante.

Imaginez votre sexualité, la sexualité idéale, comment l'envisagez vous ?

"Si vous n'ètiez pas dans l'obligation d'avoir du désir, d'avoir un orgasme, pour un homme d'avoir une érection ? Que se passerait-il ?"

Rumi :"L'art de la connaissance, c'est de savoir ce qui doit être ignoré." - [Rûmi]

Merci de votre lecture et bonne reflexion.

Sans confiance, il n’y a pas de véritable relation