Retour sur le 1er groupe chez Anna

Bien à vous !

Avec Sylvie et moi-même, nous étions 8 femmes.

Notre objectif pour ce premier soir se voulait simple, et cependant, tellement compliqué. Nous avons ressenti très vite la présence du principe de résistance, autrement nommé « un mécanisme de défense ». Nous sentons fortement sa puissance, et c’est à ce moment précis, qu’il nous faut être rapide et ne pas le laisser s’installer, moyennant quoi, notre groupe fera un flop parfait !

J’en profite pour préciser que c’est ce même mécanisme , qui bloque désir et  plaisir, mais j’y reviendrai dans un autre écrit.

Nous avons été vigilantes avec Sylvie, de ne pas nous présenter de suite mais seulement après une première expérience de libération du corps. L’angoisse de venir, de se rendre dans un groupe d’inconnus pour parler de ce qui est censuré depuis tellement longtemps, ne nous permet pas de se présenter facilement.

Puis, nous sommes rentrées dans la danse. Et il y aura toujours la danse. Nous ne pouvons pas ne pas danser. Il est possible de ne pas exprimer le mouvement, mais impossible de ne pas le ressentir. Nous sommes tous des danseurs prêts à démarrer. Il suffit pour cela de sortir du sentier de l’inertie, et de délivrer le mental du corps pour permettre l’écoulement de l’énergie vitale.

La musique nous permettra, de retrouver notre rythme interne. Si nous le perdons, il disparaît et c’est le rythme du monde extérieur qui prend place.

Nous nous sommes, alors,  présentées. Nous n’avons pas mis en avant notre identité sociale, mais notre intime : Ouah !

  • Quelle représentation avions nous de nous-mêmes ?
  • Connaissions-nous notre corps, notre bassin, notre sexe ?
  • Comment avons nous fait la découverte de notre vagin, de notre clitoris ?

Il faut avouer que ce ne sont pas des questions très usuelles. Nous prenons conscience que la découverte du corps n’est pas un apprentissage, ni une éducation. Certaines, d’entre vous, ont témoigné de leur expérience :

  • Pour l’une en faisant l’amour la première fois,
  • Pour une autre, la première visite chez le gynécologue,
  • une autre encore avec l’apparition des règles en posant un tampon (qui ne se passe pas bien ),
  • puis en allant aux toilettes,
  • dans le meilleur des cas en se regardant dans un miroir…

rien de poétique, je vous l’avoue.

Nous sommes étonnées et comprenons que s’il n’y a pas de lien entre la pensée et la représentation de notre monde, de notre corps, il ne peut pas y avoir d’existence de notre sexe. Quelle vision avons-nous de notre place en tant que femmes ? Comment accueillir l’amour de soi, et de la personne aimée si nous n’existons pas ?

Notre souci est de trouver notre place dans le monde et de fonctionner en harmonie avec la nature.

Avoir une connaissance, non pas intellectuelle mais ressentir l’expérience d’être présente à nous-mêmes est primordiale.

Sylvie nous amène à la découverte de nos mains : sous nos mains, dit-elle, se trouve un capital d’amour !

Elle nous guide, nous enseigne, un moment de tendresse et de détente. C’est un chemin de découverte dans la partie invisible de notre être, nous avons à l’écouter doucement. Nous prendrons donc ce temps.

Des exercices de réflexions, de respirations, de toucher, de danse, nous permettront d’écouter notre corps, et non de le penser.

Nous serons vigilantes à ouvrir le groupe aux hommes. Toutefois, il me semble qu’un peu de temps nous est nécessaire pour dépasser la gêne, la honte, la pudeur. Dès que cela sera possible, nous partagerons les mots.

Vous nous avez donné des thèmes à venir : ménaupose, règles, désir, amour.

Nous parlons de l’oeuf de jade ou yoni, entre rires et surprise. Je sens que nous allons prendre du plaisir à le découvrir et le porter.

La prochaine rencontre aura lieu début janvier, avec un peu plus d’expérience corporelle et des questions plus approfondies sur la lignée des femmes de notre famille. Celle que nous portons dans notre bassin et qu’il serait bon de rencontrer, d’accepter puis de transformer… Les mots, les croyances, les souffrances sont des inscriptions, des mémoires qui ne demandent qu’à laisser la place à la légèreté dans notre bassin.

Nous établirons des groupes pour oser aller plus loin vers l’expérience de l’écoute.

    Écouter : être pleinement présent à ce qui est. Un musicien sait que le son est entre les notes. Le prolongement du son de la note se meurt dans le silence et la paix intérieure. C’est ainsi pour le son de l’amour, nous l’entendons au même espace de notre être, dans la paix.

Merci de votre lecture.