De l'isolement à l'entraide

S'aider, mutuellement

 

"Je viens à toi, comme tu viens à moi". C'est essentiellement dans ce mouvement que le monde dans lequel nous vivons, ensemble, s'est créé. "J'existe parce que tu existes". C'est la définition même de l'existence. Exister, c'est être à l'extérieur, avec l'autre, et réciproquement.

Tout notre environnement est fait de cet élan. Il n'y a rien qui puisse se vivre dans notre quotidien sans cette aide mutuelle. La tasse dans laquelle nous buvons, la lumière de notre salon, chaque invention est le fruit de l'évolution et de la transmission. C'est l'aide apportée à l'actualité de nos vies qui nous permet de recevoir et de donner. Une forme de relais, comme celui des premiers bâtisseurs des cathédrales qui eux, ne les auront jamais vues, mais qui nous les auront transmises. Nous avons besoin des autres, que nous le voulions ou pas.

L'entraide est un besoin humain. S'il n'est pas satisfait, l'inconscient se charge de le satisfaire de la meilleur façon possible. Si ce besoin comme chacun de nos besoins demeure insatisfait, il se range du côté de l'ombre. Il se traduit pas de l'exclusion, de l'enfermement, de l'isolement, de la colère, de la jalousie, de la haine.

Chacun d'entre nous sent cet élan au fond de soi-même. Se couper des autres est une attitude contre nature. C'est une résistance, fatiguante. C'est comme un fruit qui ne reçoit pas la lumière. Il se flétrit, se ratatine. Un corps, une âme qui ne reçoivent pas, qui ne se donnent pas, se ratatinent de la même manière.

Un corps ratatiné vous connaissez. Non ? Imaginez  ce que ça peut donner. L'air, le sang, l'énergie de vie pour faire simple circulent dans des vaisseaux devenus étroits. Et bien ça fait mal ! C'est ce que l'on nomme des symptômes, et ça devient sérieux. Le corps est douloureux et l'énergie sexuelle ne circule plus. (futur chapitre)

Ne pas donner, ne pas recevoir, c'est être dans l'immobilisme, la non-vie.  Comment avons nous pu en arriver à cette mort dans la vie ? (chapitre futur)

Pour illustrer ce propos, je citerai Pierre Rhabi : « Il s'agirait de vivre avant la mort »

Dans le prochain écrit, je vous parlerai des croyances qui nous ont permis d'accéder à ce monde fait de frontières. Car nous vivons parfois avec des histoires où la fin n'est pas drôle. Dans ces histoires il est dit que la compétitivité et la rivalité nous permettent de réussir notre vie, que d'être des gagnants sur l'autre est un but de grande satisfaction. Cela semble bien fonctionner, les hôpitaux sont pleins, les antidépresseurs trouvent leur place dans les maisons. Il est temps de réinventer de nouvelles histoires. Ce que je vais m'empresser de faire.

À bientôt

Armelle Epineau
Psychothérapeute - Le Mans